Environ 22% des médicaments vendus en Afrique subsaharienne sont de qualité inférieure ou falsifiés, selon un rapport publié en juillet dernier par l’éditeur britannique de revues scientifiques et académiques Taylor & Francis Group.
Intitulé « Prevalence of substandard, falsified, unlicensed and unregistered medicine and its associated factors in Africa : A systematic review », ce rapport a été élaboré par des chercheurs de l’Université de Bahir Dar qui ont analysé et compilé 27 études menées sur ce thème à l’échelle nationale dans plusieurs pays de la région entre avril 2014 et mars 2024.
Définition : La Mpox (également appelée variole du singe ou Monkeypox) est une maladie initialement présente chez l’animal, notamment chez des rongeurs en Afrique, et qui circule désormais chez l’être humain ; on parle ainsi de zoonose émergente. Cette maladie se présente comme une forme atténuée de la variole humaine, avec des symptômes moins graves et une létalité plus faible (nombre de morts sur le nombre de personnes atteintes). La variole du singe est causée par le virus du même nom. De petites flambées épidémiques localisées ont régulièrement eu lieu ces dernières années en Afrique Centrale et de l’Ouest. Ces émergences ont été étudiées et surveillées jusqu’à l’émergence mondiale de la maladie, observée en mai 2022. Au début des années 1980, suite à l’éradication mondiale de la variole humaine, la vaccination antivariolique a été arrêtée. Les personnes ainsi vaccinées bénéficient d’une protection estimée à 80% face au virus Mpox ; il existe en effet une immunité croisée entre le virus Mpox et le virus de la variole humaine. En juillet 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’épidémie de variole du singe est une urgence sanitaire mondiale, suite à sa propagation « extraordinaire » dans plus de 75 pays non endémiques (régions où la maladie n’existe pas en permanence).
Quelles sont les causes ?
Le virus Mpox est un virus à ADN double brin (environ 200 kilobases), de la famille des Poxviridés et du genre Orthopoxvirus. Il est apparenté au virus responsable de variole humaine, une maladie éradiquée par vaccination en 1977. Le virus Mpox a été isolé pour la première fois en 1958, au sein d’une colonie de singes à Copenhague, au Danemark. Ces singes présentaient des lésions cutanées qui évoquaient la variole humaine. D’où le nom de variole du singe, attribué à cette maladie. Bien qu’on l’appelle encore fréquemment variole *du singe*, ce n’est pas via les singes que cette maladie se transmet à l’humain, mais à partir des rongeurs (voir ci-dessous le paragraphe « Transmission »). L’OMS privilégie depuis fin 2022 la dénomination “Mpox ».
On distingue deux principaux types du virus Mpox :
le clade 1, présent au bassin du Congo en Afrique Centrale ;
et le clade 2 présent en Afrique de l’Ouest.
Le virus qui circule actuellement en Europe provient du clade 2, impliqué dans l’épidémie du Nigéria.
Comment se transmet la maladie ?
La Mpox/variole du singe est une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmise de l’animal à l’humain.
La Mpox se transmet à l’humain à partir des rongeurs (par exemple, en Afrique, les écureuils de forêt ou rat de Gambie). Toutefois, le réservoir animal n’a pas encore été formellement identifié. D’après une étude publiée en 2021 par l’Institut Pasteur, concernant la variole du singe en République centrafricaine, l’histoire génomique suggère de multiples introductions depuis des réservoirs animaux forestiers.
La transmission chez l’humain du virus Mpox, se fait :
soit par contact direct avec des animaux infectés,
soit par contact avec les lésions cutanées ou les fluides biologiques,
soit de façon indirecte via des matériaux contaminés (comme la literie ou les surfaces).
Elle pourrait peut-être se faire aussi via les gouttelettes respiratoires d’une personne infectée. A partir de mai 2022, des milliers de cas de Mpox ont été recensés dans des pays non endémiques (région où la maladie n’existe pas en permanence). Des études sont en cours pour mieux comprendre l’épidémiologie, les sources d’infection et les modes de transmission de cette maladie. Au 1er septembre 2022, on dénombrait plusieurs dizaines de milliers de cas diagnostiqués. L’identification rapide des nouveaux cas et la surveillance sont indispensables à la réduction du risque de transmission interhumaine.
Quels sont les symptômes ?
La présentation clinique de la Mpox/variole du singe est une forme atténuée de la variole humaine, une infection à orthopoxvirus apparentée à la variole humaine, dont l’éradication à l’échelle mondiale a été déclarée en 1980. Toutefois, la Mpox est moins contagieuse que la variole humaine et entraîne une maladie plus bénigne.
Historiquement, en Afrique, la Mpox se manifeste ainsi :
une période d’incubation d’en moyenne 12 jours, avant la survenue des premiers symptômes ;
généralement un syndrome fébrile (courbatures, céphalées, fatigue, etc.), durant 1 à 4 jours ; le sujet est contagieux dès l’apparition des premiers symptômes ;
puis une phase éruptive, durant 2 à 4 semaines, avec des éruptions cutanées sous forme de petites tâches (éruptions maculopapulaires évoluant vers pustules et croûtes), qui atteignent principalement la paume des mains et la plante des pieds, avec un gonflement des ganglions lymphatiques.
L’épidémie qui sévit depuis mai 2022 en Europe – et qui s’est étendue dans le reste du monde – montre des éruptions cutanées plus localisées, souvent sur les zones génitales ou péri-anales. Les symptômes durent de 2 à 4 semaines et la maladie guérit en général spontanément. Des complications peuvent survenir telles que : surinfections cutanées, septicémie, encéphalites, ou atteintes cornéennes. Elles peuvent mener à des formes graves de la maladie. L’OMS rapporte sur son site un taux de létalité d’environ 3 à 6 % en 2022 concernant les épidémies en Afrique, la létalité étant plus importante avec la souche d’Afrique Centrale et en contexte endémique. Dans le contexte de l’épidémie mondiale en 2022, la létalité est d’environ 0,03%.
Comment diagnostiquer l’infection ?
Le diagnostic de la Mpox/variole du singe est réalisé d’abord cliniquement par des médecins spécialisés (infectiologues, dermatologues). Il est ensuite confirmé en laboratoire par PCR en temps réel sur écouvillon oropharyngé et sur écouvillon de pustule. Le diagnostic de la variole du singe doit prendre en considération d’autres maladies éruptives : en particulier la varicelle, mais aussi la rougeole, les infections bactériennes cutanées, la syphilis, l’herpès, etc.
Comment prévenir la maladie ?
Dans les zones endémiques (en Afrique), la principale stratégie de prévention de la Mpox/variole du singe consiste à limiter les interfaces humains/faune sauvage, donc sensibiliser et informer les populations aux facteurs de risque de transmission zoonotique (par les animaux) et ainsi diminuer les risques de transmission de l’animal vers l’humain. Au-delà, il faut agir sur la réduction de facteurs participant eux aussi à la survenue d’épidémie tels que la pauvreté, à travers la dépendance à la viande de brousse comme source protéique et la densité et la promiscuité dans les foyers, ou les conflits militaires induisant des déplacements de populations.
Plus généralement, pour limiter la transmission interhumaine, la stratégie de prévention repose sur l’information et la sensibilisation :
sensibiliser les populations aux facteurs de risque de transmission : éviter contacts cutanés avec des personnes malades ou du matériel contaminé (lire plus haut),
informer les populations à risque et les professionnels de santé.
Le développement de tests rapides de diagnostic permettra d’améliorer le diagnostic et prévenir la transmission interhumaine.
Les vaccins antivarioliques, employés dans le cadre du programme d’éradication de la variole dans les années 1970, offrent une protection croisée contre la Mpox). D’autres vaccins plus récents ont aussi été mis au point, dont un a été approuvé pour la prévention de la Mpox.
Certains pays proposent un vaccin aux personnes susceptibles d’être à risque, comme les personnels de laboratoires, les agents de santé, etc.
Depuis début mai 2022, une épidémie mondiale s’est déclarée aboutissant au plus grand nombre de cas hors pays endémiques puis à la déclaration d’une « urgence de santé publique de portée internationale » par l’OMS le 23 juillet 2022. Ces cas ne résultent pas de voyage en zone endémique. Depuis le 6 juillet 2022, l’OMS publie, deux fois par semaine, un rapport de situation épidémiologique hebdomadaire. Entre le 1er janvier 2022 et le 19 juin 2023, 87972 cas et 147 décès ont été recensés dans le monde.
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Rappelons d’abord que la biologie est la science du vivant, des molécules aux écosystèmes. Les biologistes qui travaillent en santé publique mettent en pratique leurs connaissances dans la recherche, la surveillance et la protection de la santé, et ce, dans des disciplines comme la microbiologie, l’immunologie, l’hématologie, la génétique et la biotechnologie. Concrètement, la lutte contre les maladies infectieuses notamment les épidémies est l’une des contributions les plus notoires des biologistes en santé publique. En effet, de nombreux biologistes et microbiologistes travaillent au laboratoire d’analyses de biologie médicale, à détecter, identifier et comprendre les agents pathogènes responsables des épidémies, ce qui permet de mettre en place des mesures de prévention et de contrôle efficaces. Également, les biologistes sont en première ligne de la révolution médicale, pour améliorer la qualité de la prise en charge des patients.
Le Président du Conseil National de Transition (CNT) et les conseillers nationaux, ont rencontré les acteurs de la société civile guinéenne pour une réunion de travail autour de l’Avant-projet de la nouvelle constitution. les divers parties prenantes de la vie nationale se prononcent. Cette démarche inclusive initier par le CNT a pour but d’impliquer l’ensemble des acteurs de la vie national pour avoir un document de constitution qui pourra résister au temps et à la tentation des Hommes, mais aussi avoir une constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble.
Monsieur le Président du CNT, Dr Dansa Kourouma, un visionnaire et un patriote convaincu a présidé cette rencontre avec les acteurs de la société civile qui a connu la participation de plus de 50 structures. Il a présenté les étapes d’élaborations de cette nouvelle constitution qui est résumé en 11 point dont :
Consultation Populaire
Les assises nationales
Dialogue Inter-Guinéens
Symposium sur le constitutionnalisme
Débat d’orientation constitutionnelle (DOC)
Rédaction de l’Avant –projet de la nouvelle constitution
Dialogue Institutionnel
Projet de la Constitution
Référendum constitutionnel
Promulgation par le Président de la République de Guinée
Vulgarisation de la nouvelle constitution
Il a précisé que les points 1, 2, 3, 4, 5,6 se sont déroulé avec une parfaite réussite et que nous sommes en train d’exécuté le point 7 concernant le dialogue institutionnel dont le chronogramme a été décliner lors de la plénière du 29 Juillet 2024 qui a connu la présence de l’ensemble des acteurs de la vie nationale. La méthodologie adoptée a été accepté par l’ensemble des participants qui consiste à la lecture de l’ensemble du document de l’avant-projet par les conseillers et le cabinet. Les amendements se feront après lecture de l’ensemble d’un chapitre.
Monsieur le Président, a souligné d’être à l’aise au cours de cette échange, par ce que tout simplement qu’il se retrouve avec son monde qui est la société civile.
Invité pour prendre part à cette rencontre historique, le Président de l’ONG Action Médical, Dr CISSE Moussa a participé à cette séance avec beaucoup d’implication en faisant des propositions substantielles allant dans le sens d’amélioration de l’avant-projet de la nouvelle constitution.
Il faut souligner que cet avant-projet de la constitution comporte 1 préambule et 205 articles
La rencontre a duré près de 14 heures d’échanges et a pris fin sur une note de satisfaction de l’ensemble des parties prenantes précisément à 22Heures.
Placée sous la présidence de Monsieur l’Inspecteur Régional de la santé de Kindia, cette cérémonie a connu quatre (4) interventions après un tour de table de l’ensemble des participants.
L’objectif de cette activité est de Réviser et Valider le Plan de Gestion de l’Ocytocine dans la Chaîne de Froid du PEV de la Guinée et de son Plan d’Action Opérationnel Triennal.
Plus spécifiquement, il s’agit de:
Valider le plan de gestion de l’ocytocine dans la chaine de froid du PEV en Guinée ;
Obtenir l’engagement des partenaires à soutenir le financement du plan ;
Identifier des sources potentielles de financement ;
Budgétiser le plan d’action opérationnel pour la mobilisation des ressources.
Monsieur le Représentant de l’USAID, dans son intervention a exprimé l’honneur qui lui soit de se joindre au Ministère de la santé pour réfléchir sur la problématique de la gestion de l’ocytocine qui reste et demeure un produit essentiel dans la prévention et le traitement de l’hémorragie du post-partum, dans la chaine de froid du PEV. Parlant d’une mission de visite dans certaines formations sanitaires, il a évoqué la non conservation de l’ocytocine dans la chaine de froid du PEV comme le déclare certains prestataires ou responsables. Exprimant le souhait de faire de cela une réalité, il a affirmé que l’obtention d’un plan cohérent au terme de cet atelier pour la gestion de l’ocytocine dans la chaine de froid du PEV serait d’une importance capitale.
Madame la Cheffe de Division de la planification familiale, a dans son intervention au nom de la Directrice Nationale de la Santé Familiale et de la Nutrition, rappelé la péremption de quantité importante d’ocytocine au niveau de la PCG chaque année. Elle a affirmé le fait que la difficulté de conservation de l’ocytocine soit due à une incompréhension par les responsables des formations sanitaires. Elle a ensuite exprimé sa satisfaction de fait qu’il existe d’autres médicaments recommandés par l’OMS, dont les résultats des études en cours permettront au Ministère d’élargir la gamme de médicaments de prévention et de traitement de l’hémorragie du post-partum.
Représentant de la société civile du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG), a exprimé sa satisfaction en ce sens que l’élaboration et la validation du plan de gestion de l’ocytocine dans la chaine de froid du PEV permettra aux femmes qui, mourante autre fois des causes liées à l’hémorragie du post-partum, de bénéficier de médicaments de qualité pouvant prévenir ou traiter celles-ci. Il s’est ensuite engagé au nom de la société civile a accompagner ce processus. Tout en remerciant le projet GHSC-PSM de l’USAID pour cette initiative, il a encouragé l’ensemble des partenaires techniques et financiers à accompagner le Ministère de la Santé dans la mise en œuvre de ce plan.
Monsieur l’Inspecteur Régional de la Santé, a intervenu au nom de Monsieur le Gouverneur de la Région de Kindia, souhaité la bienvenue à l’ensemble des participants et déclarer ouvert l’atelier de validation du plan de gestion de l’ocytocine dans la chaine du froid du PEV de la Guinée.
Action Médicale Guinée a participé à coté de l’Institut de Nutrtion et Santé de l’Enfant (INSE) en collaboration avec le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP) et les Partenaires techniques et financiers notamment l’Unicef-Guinée.
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La première force de la biologie médicale est et restera… le biologiste médical, champion toute catégories de la résilience, de l’ingéniosité et de la bonne volonté ! Chaque jour en apporte la preuve, que nous exercions à l’hôpital, en ville ou dans un laboratoire de recherche. Nos missions font de nous les acteurs-clés des parcours de santé : au contact des patients, aux côtés des cliniciens et à l’avant-garde de l’innovation en santé, de la génétique aux potentiels développements de l’informatique quantique. Biologistes médicaux, Pharmaciens-biologistes, médecins-biologistes, Techniciens de laboratoire comme Ingénieurs biomédicaux, nous représentons ainsi le professionnel de santé par excellence, humain, engagé et responsable, au centre d’un système en perpétuelle évolution, solide pivot d’une boussole qui parfois s’affole, même si notre utilité et notre potentiel mériteraient tellement plus de reconnaissance au regard des autorités notamment du Ministère de la santé et de l’hygiène publique et des grands enjeux sanitaires et démographiques qui s’annoncent. Gageons que l’évolution souhaitable de nos missions en prévention, dépistage ou suivi thérapeutique et notre rôle structurant dans l’organisation des parcours de soins s’imposent enfin comme des évidences et que la biologie médicale devienne ce nouveau souffle dont notre système de santé a tant besoin. De notre côté, ces défis de santé publique nous en imposent un autre : faire en sorte que ces sujets d’avenir puissent garantir l’avenir de notre spécialité ! Avec en corollaire une autre évidence, donner à la jeunesse qui se destine aux professions de santé les perspectives qui démontrent à quel point la biologie médicale répond à leurs attentes en termes d’engagement mais aussi celle de la population. Une spécialité à l’avant-garde de la santé et au service de toutes les autres. Cet espace de l’Ordre National des Biologistes Médicaux, Techniciens de laboratoire et Ingénieur Biomédicaux reste donc le lieu de rencontre crucial pour notre avenir et celui de la santé en général, où une place importante sera consacrée à la jeunesse sans cesse renouvelée de notre profession et à celle qui consiste à poursuivre nos idéaux, les jeunes et futurs biologistes médicaux, pour une santé plus sûre, plus accessible et plus durable. Nous nous donnons une devise « Plus vite, plus haut, plus fort, ensemble » et retrouvons-nous à chaque fois que c’est nécessaire, pour la cause d’une discipline qui restent plus que jamais dans notre pensé.